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II-Distinction entre l'âme et la pensée


II-1 Approches scientifiques

La métaconnaissance est une connaissance déduite des connaissances par inférence ou en utilisant la logique formelle. Son avancée réduit par définition le domaine d'investigation de la métaphysique, branche de la philosophie qui porte sur la recherche rationnelle méthodique des causes premières existentielles situées en dehors du domaine de la connaissance humaine.  La logique mathématique a été illustrée brièvement dans le paragraphe précédent.

La métacognition est la faculté d'être conscient de ses propres processus cognitifs. C'est le fameux "Cogito, ergo sum" du philosophe" René Descartes. Cette fonction neuronale se retrouverait non seulement chez les primates non humains (PNH) utilisés en recherche biomédicale humaine mais plus largement dans le monde animal.

L'éthologie est la science du comportement animal dans son milieu naturel. Elle a établi que la croissance des capacités cognitives du monde animal dépend de l'interaction sociale et de la faculté de transmission cumulative de l'adaptation à l'environnement; cette dernière, particulièrement développée chez l'espèce humaine grâce à l'intuition créative, a façonné, de par ses réalisations technologiques, le mythe de la suprématie de l'intelligence humaine.

II-2 La pensée 

II-2-1 Espèce animale
 
Chez l'espèce animale, la pensée s'exerce à travers un processus de céphalisation pour le traitement de l'information - organe du cerveau latéralisée comme chez les abeilles, chaîne de ganglions cérébraux chez le lombric de la famille des Annélides. Le concept peut prendre la forme d'une catégorisation rapide d'informations grâce à la mémorisation du couple (stimulus-récompense) constituant la motivation d'une action sur la base de l'apprentissage et non sur celle de  l'instinct de conservation (instinct de fuite chez les animaux...).

Pris au sens étymologique, les animaux dotés de la pensée ont une âme; leur caractère sacré a été reconnu bien avant l'ère chrétienne (le taureau en Egypte antique ).

De nos jours, le contenu religieux n’intègre plus les principes de l'éthologie. A titre d'exemple, l'interprétation des signes de la nature dans le chamanisme paléolithique a laissé place à la prévision relevant du domaine - laïque- de la météo.

L'écologie en a pris tardivement le contrepied par l'étude du comportement animal. Les facultés d'adaptation à l'environnement du monde animal pour sa survie - objet de récentes théories scientifiques faisant appel à la physique quantique - se sont amoindries chez l'homme avec en contrepartie un recentrage du système nerveux dans les cavités cervicales. 

A titre d'exemple, les oiseaux comme les fourmis utiliseraient comme processus de navigation la polarisation de la lumière. L'échec au test du miroir pour la plupart des animaux (le chat...) ne dénote pas une moindre intelligence comportementale. L'organe de l'odorat délivre un message plus complet à l'intention de la même espèce que celui de la vue notamment pour délimiter le territoire de chasse à l'aide de phéromones.

II-2-2 Hominidés

La pensée est un attribut biologique propre à chaque être humain. Elle est en charge de la préhension consciente de concepts (exemple: une catégorie objets) issus de la mémoire expérimentale cognitive en vue d'aboutir -ou non- par inférence à une relation fonctionnelle.  La notion d'infini temporel - donc du concept divin, de l'âme - lui est accessible contrairement au primate non humain  doté de sa cognition essentiellement visuo-spatiale mettant en œuvre le cortex pariétal.

La pensée et le rêve relevant de l'inconscient sont deux concepts disjoints. Le rêve peut prendre place pendant tous les stades de sommeil, toutefois l'absence d'enchaînement logique des représentations imputable à la désactivation électrique à rythme rapide du cortex préfrontal dorsolatéral interviendrait plutôt au cours du dernier stade, i.e. celui du sommeil paradoxal.

Durant la phase de sommeil paradoxal, le rappel de l'information assuré par le cortex préfrontal dans le processus d'apprentissage peut être "parasité" en effet par la jonction temporo-pariétale.
Le contexte stressant d'un rêve provoque un réveil en sursaut durant la phase d'atonie musculaire. En effet, l'engagement en parallèle des aires associatives est sous le contrôle des ondes thêta de l'hippocampe générateur d'une part, d'une réponse motrice -le réveil  - , d'autre part, de l'extraction immédiate de la mémoire de travail en tant que contenu du rêve.

On considère que l'activité électrique du sommeil profond constituée d'ondes lentes delta précède celle du sommeil  paradoxal. L'angoisse générée par les idées fixes est gommée. Durant cette phase, le rêve restructure les stimuli cognitifs et le biais, à l'état d'éveil, de déviance vers la complexité cède la place à la créativité bénéfique pour la recherche conceptuelle dans tout domaine.

"l'Etre suprême peut lire dans nos pensées" est une croyance religieuse bien établie dans les religions monothéistes associée à celle du jugement dernier: Dieu aurait interféré indirectement dans les rêves des prophètes par intervention de son messager,l'archange Gabriel. Ainsi, ne pas croire en l'existence des anges revient à nier la Révélation divine retranscrite dans les versets du Coran.

Dans chaque phase d'introspection, le croyant actualise selon l'humeur du moment sa représentation mentale de la personnalité Divine avant d'engager avec elle un dialogue intérieur en vue d'en obtenir son appui grâce à son omnipotence. La répétition de ce processus induit un renforcement cognitif par la persistance  de pensées intrusives religieuses.

La pratique constante des rituels religieux au sein d'une communauté facilite cette mise en relation ordonnancée à travers la prière collective.

Cette addiction met en œuvre un précurseur métabolique de l'adrénaline, la norépinéphrine,  neuromédiateur intervenant dans les comportements d'excitation. Or plus les pensées sont complexes pour forger ses convictions, plus de groupes de neurones sollicitent les fonctions cognitives supérieures, consolidant cette addiction, donc la croyance.

La relation utilisateur - objet connecté inconnue à l'époque de la Révélation suggère que l'objet dispose d'un composant lui permettant -selon le paramétrage- une communication bidirectionnelle à distance avec l'utilisateur (principes en électronique de supervision de l'objet par l'utilisateur et remontée des alarmes par l'objet).

Certains auteurs, par extrapolation, se sont prévalus du gène spécifique VMAT2  chez l'homme pour affirmer qu'il permettait la communication avec Dieu; Il s'agit en fait d'une protéine comme le nom l'indique (Vesicular monoamine transporter 2). Or en neurobiologie, tout concept serait codé en un sous-réseau neuronique au niveau de l'hippocampe. Les neurosciences apportent ainsi un démenti à la neurothéologie. 

II-3 L'âme chez l'espèce humaine

L'étymologie du mot âme lui attribue une fonction biologique au même titre que l'énergie vitale perceptible à travers certaines disciplines associant le physique au mental, comme le QI GONG, appartenant à la classe des MTC, médecines traditionnelles Chinoises. Depuis, l'âme a acquis de multiples significations: elle est tantôt assimilée dans le langage populaire à l'affectivité (les états d'âme), tantôt au principe immatériel de la vie.

La pérennité de l'espèce s'effectue sans mémorisation des actes du vivant de son détenteur dans le chromosome Y permettant la trace de la lignée parentale au sein d'un halogroupe. Les lignées pouvant s'éteindre, l'âme présumée immortelle des morts ne subsisterait que dans le souvenir des proches du décédé. A ce stade, les notions d'enfer, de paradis associées aux valeurs morales n'ont qu'une valeur conceptuelle.

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